Tout le monde parle de transformation : le monde culturel, le monde politique, le monde sportif et bien évidemment le monde de l’entreprise. C’est assez frappant de voir à quel point ce concept et les sujets associés (digitalisation ou conduite du changement) prennent tant d’importance. En effet, l’objectif va au-delà de la simple évolution naturelle.
En 1789, lorsque le Duc de La Rochefoucauld-Liancourt vint réveiller Louis XVI, le Roi demanda « Mais c’est une révolte ? ». Le Duc répondit alors : « Non Sire, c’est une révolution ». En m’inspirant de cette formule, je pourrais dire que les entreprises doivent accélérer non pas leur simple évolution mais leur transformation. Je vais tenter de donner 3 raisons pour développer mon propos.
Rappel de la définition de la Transformation
Afin d’expliquer le concept de transformation, je vais m’appuyer sur la définition très juste donnée par la plateforme InsideBoard :
« La transformation se définit comme une profonde remise en question des fonctionnements de l’entreprise, susceptible d’impacter le mode de travail et les savoir‑faire des collaborateurs.
Qu’il s’agisse d’optimiser une organisation ou de digitaliser ses services, toutes les transformations visent un objectif commun : permettre à l’entreprise de s’adapter à l’évolution de son environnement tout en créant de la valeur pour l’ensemble de ses parties prenantes (clients, collaborateurs, actionnaires, partenaires…). »
La transformation implique toutes les composantes de l’entreprise : direction générale, collaborateurs, partenaires et mêmes les clients. Quand les besoins des clients évoluent, l’entreprise doit s’adapter pour satisfaire ces nouveaux besoins. Dans les meilleurs cas, l’entreprise peut se montrer proactive pour justement créer ces nouveaux besoins pour leurs clients.
Cela étant dit, on reste dans l’évolution classique : de tout temps, les organisations ont dû s’adapter à des habitudes qui changent, à des mutations plus ou moins subies… bref, un monde en mouvance. Mais alors, pourquoi doivent-elles impérativement accélérer leur transformation ?
A mon humble avis, cela s’explique notamment par les 3 raisons suivantes :
Les progrès technologiques se sont accélérés de manière intensive sur les 20 dernières années.
Les générations Y et surtout Z aspirent à donner un sens à leur travail qui n’est pas seulement pécunier.
Les préoccupations sociales et environnementales deviennent des facteurs stratégiques aussi bien pour les entreprises que pour les collaborateurs.
Je vais étayer mon propos pour chacune de ces raisons :
1/ L’accélération des progrès technologiques
Depuis les années 2000, les évolutions technologiques se sont considérablement accélérées. Même si la création d’Internet et des premiers moteurs de recherches datent des années 90, les grandes mutations technologiques se sont produites au cours de la dernière décennie.
La timeline ci-dessous donne un aperçu de cette accélération vertigineuse :
Cette accélération a provoqué une transformation incroyable dans le quotidien des organisations et des utilisateurs. Désormais, les entreprises échangent avec leurs clients via les réseaux sociaux, les clients interpellent les marques n’importe où et n’importe quand, les collaborateurs accèdent à leurs données professionnelles via des serveurs cloud, le streaming et la livraison de repas modifient complètement les modes de consommation et rebattent les cartes de nombreuses industries entières, etc.
Face à de telles évolutions, ou plutôt transformations, les entreprises se doivent de modifier en profondeur leur mode de fonctionnement dans le but de s’adapter aussi bien à leurs clients que leurs collaborateurs. Cette transformation devient d’autant plus importante que les nouvelles générations affichent des attentes bien distinctes.
2/ Comportement des générations Y et Z
Les managers l’ont sans doute constaté : la génération Y (appelée également millenials, les enfants nés entre 1984 et 1996) affichent un rapport différent au travail par rapport à leurs ainés. Quant à la génération Z (appelée Gen Z, les enfants nés entre 1987 et 2010) qui entre progressivement dans le monde du travail, elle montre des attentes différentes et complexes.
Dans le monde du travail, les générations Y et Z ne veulent plus :
D’une relation avec la hiérarchie construite uniquement en mode pyramidale, descendante
D’un travail qui soit une succession de tâches imposées par le management
D’une entreprise intéressée uniquement par le profit, sans considération des enjeux sociétaux
En revanche, les générations Y et Z aspirent à :
Une hiérarchie qui prend en considération l’avis de ses collaborateurs en les intégrant dans les processus de décisions
Un travail qui procure du plaisir au quotidien, où le management est soucieux de la notion de bien-être de ses collaborateurs
Une entreprise citoyenne et responsable, qui s’engage au travers d’actions qui font sens à la fois la société et l’environnement
Pour répondre au mieux à ces aspirations, les entreprises doivent entamer leur transformation managériale. Ce concept est très bien défini par la plateforme InsideBoard :
« La fonction managériale consiste à inspirer confiance, insuffler des valeurs telles que la responsabilité et l’entraide, encourager la liberté et l’autonomie. »
Les organisations doivent ainsi abandonner leur mode de fonctionnement pyramidale, verticale et adopter un nouveau modèle managérial qui puisse répondre au mieux à ces problématiques inédites. Ce modèle qui implique aussi la transformation des managers : grâce à un appui réel de la direction, ces derniers auront pour mission notamment d’améliorer l’engagement de leur équipe et favoriser le bien-être au travail.
Ces bouleversements ne sont pas uniquement orientés collaborateurs. Elles concernent également les enjeux sociétaux et environnementaux.
3/ Préoccupations sociales et environnementales
Les entreprises transforment leur organisation en prenant différentes mesures qui impactent la vie de leurs collaborateurs, jusqu’à la création d’un service RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises). Dans le même temps, les notions d’écologie et d’environnement prennent une place de plus en plus prégnante au sein des organisations. Déjà sensibilisés à ces sujets dans leur vie quotidienne, les collaborateurs adoptent beaucoup plus facilement ce type de transformation culturelle.
Selon la plateforme InsideBoard, la notion de transformation culturelle est « un chemin transitionnel, jalonné d’apprentissages individuels et collectifs, vers une nouvelle nature de relations, de raisonnements, et de savoir-faire ».
Il est essentiel pour les entreprises de garder un lien avec les enjeux sociétaux, de ne pas se couper du monde face à ces problématiques. D’ailleurs, les collaborateurs n’hésitent pas à se montrer proactifs et prennent ainsi même des initiatives pour accompagner leur entreprise vers cette transition.
Plutôt que d’imaginer que ce genre d’actions est l’apanage de très grands groupes, chaque organisation, peu importe sa taille, peut mettre en place de de véritables transformations :
- Politique 0 papier
- Co-voiturage, vélo d’entreprise
- Télétravail
- Alimentation bio au restaurant d’entreprise
- Recyclage, tri
- Diminution de l’empreinte carbone
- Réduction de la consommation d’énergie
- Lutte contre l’obsolescence
Pour toute organisation, il est important de ne pas faire la sourde oreille face à ces enjeux et de les traiter avec tout le sérieux que mérite ces sujets. Le signal envoyé à la fois aux collaborateurs, aux partenaires et aux clients sera à la mesure de l’engagement et de l’énergie déployée.
Alors, quelle action allez-vous prendre dès à présent pour accélérer votre transformation ?
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Expert en marketing, digital et communication, j’évolue dans cet univers depuis plus de 18 ans, en ayant travaillé dans des secteurs comme la santé, banque ou encore les médias, à la fois en B2C et B2B.
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